Cigares et cigarettes

G - Du rouleau de feuille au clope

Christophe Colomb débarquant à Hispaniola en 1492, s’étonne de voir les indigènes porter à leur bouche des rouleaux de feuilles dont ils tirent de la fumée?: il est en train de découvrir, en même temps que l’Amérique, le tabac et l’acte de fumer, inconnus en Europe.

Cinq siècles plus tard, le rouleau de feuilles, ou cigare (que l’on fume tranquillement installé, ce qui peut prendre de trente minutes à deux heures), demeure l’anti-thèse de la cigarette, produit industriel contenant jusqu’à 4?000 additifs (dont certains très toxiques), que l’on grille à la chaîne, machinalement et parfois à regret. La cigarette est au cigare ce que le snacking est au repas?: le snacking comme la cigarette correspondent à une prise rapide et souvent solitaire. Ils n’apportent pas l’effet anti-stress d’un cigare ou d’un vrai repas que l’on prend le temps de déguster. La cigarette comme le snacking correspondent souvent à une perte de convivialité et entraînent des problème de santé.

Le cigare, autrefois l’apanage des riches et des puissants (donc masculin, avec l’exception notoire de l’écrivain George Sand), se porte bien face à la désaffection qui touche aujourd’hui la cigarette?; les jeunes, ainsi que les femmes, le découvrent, avec ses exigences (il doit être maintenu à un taux d’hygrométrie proche de 70 % pour préserver souplesse et arômes) •

 

© Le musée du Fumeur