Pour fumer, il faut du feu. Une braise prise sous la cendre du foyer a longtemps suffi.
Les premières allumettes s’enflamment par simple friction sur n’importe quelle surface, car leur bout est enrobé de souffre ou de phosphore. Elles se répandent à partir de 1845 et contribuent, comme les briquets, à l’essor de la cigarette, cette mini-dose de tabac toujours prête que l’on peut allumer à tout instant et fumer en faisant autre chose. [À gauche, boîte pour allumettes, avec son frottoir.]
Les premiers briquets utilisent l’amadou, un champignon parasite du bois qui présente la particularité de s’enflamer au contact d’une étincelle. Les briquets tibétains [ à droite] sont constitués d’une lame que l’on frotte sur la pierre pour faire jaillir une étincelle, et d’une bourse en cuir contenant un peu d’amadou. Pour les Mayas, le tonnerre est le bruit que font les silex entrechoqués par les dieux pour obtenir l’étincelle nécessaire à l’allumage de leur cigare.
Au XVIIe siècle, les premiers briquets européens [au centre] associent l’amadou en mèche, plus simple d’emploi, à une roue métallique qui produit une étincelle par frottement sur une « pierre à briquet». Au début du XXe siècle, les briquets se font creux et contiennent de l’essence puis du gaz comprimé [au fond].
Pendant la guerre de 1914 –1918, les Poilus occupent leur attente dans les tranchées en transformant des douilles en briquets [devant à gauche] •