Proche cousin du coquelicot de nos campagnes, le pavot (Papaverum Somniferum), avec ses larges pétales décoratifs, est cultivé en France pour ses propriétés anti-douleurs et anti-tussives (la morphine et la codéine sont extraites du pavot alors que l’héroïne est synthétisée à partir de la morphine).
Toutes les pipes peuvent être utilisées indifféremment pour le tabac, le chanvre ou toute autre plante séchée, à l’exception des pipes à opium, au foyer petit comme une tête d’épingle [à gauche, une pipe à eau portable en laiton, utilisée pour fumer un mélange de tabac et d’opium ; au centre, une pipe à opium].
Les capsules encore vertes du pavot sont incisées avec un fer coudé [devant à droite] et le suc qui en coule est récolté. Il forme, en sèchant, une matière sombre et très amère, l’opium, qui est chauffé sur un réchaud [au fond à droite] pour la rendre élastique ; une petite boulette est alors prise au bout d’une longue aiguille [devant à droite], puis posée dans le minuscule foyer de la pipe et immédiatement enflammée [au fond à droite, boîte à opium en bambou].
Une fois mûres, les capsules contiennent de fines graines noires utilisées en cuisine (condiments, gâteaux). Pendant la Seconde guerre mondiale, face à la pénurie d’huile alimentaire, on cultivait le pavot dans les jardins potagers pour en extraire, par pression, l’huile dite « d’œillette ».
Les pipes à opium sont utilisées en Asie et, traditionnellement, en Chine, par les hommes âgés, retirés du monde, qui n’ont plus rien à craindre de ses exigences •