Depuis qu’ils ont appris à fumer autre chose que des feuilles roulées sur elles-même, c’est-à-dire depuis qu’ils ont inventé la pipe dans des temps immémoriaux, les humains ont fait preuve de beaucoup d’ingéniosité pour utiliser tous les matériaux naturellement évidés : l’os ou la corne bien sûr [devant à droite], ainsi que les végétaux présentant une cavité, comme le bambou et la noix de coco, ou encore la gourde — espèce de courge dont la peau durcit en séchant et devient, comme son nom l’indique, un récipient naturel [au centre pipe africaine faite dans une gourde]. Les coquillages ont également inspiré les artisans [au fond à gauche, pipe originaire de la région de Saint Gall en Suisse, faite à partir d’un coquillage exotique].
Le bois de la plupart des arbres brûle trop vite pour faire de bonnes pipes. Avant que ne se généralise le broussin de l’espèce de bruyère très particulière dont on fait les pipes — bruyère qui provient du maquis méditerranéen — le merisier, qui est un cousin sauvage du cerisier, a donné des pipes rustiques non sans charme [au fond à droite]. Celles-ci sont parfois taillées dans un embranchement, de manière à profiter de la fourche naturelle créée par une branche [devant à droite] •